Plus de 60 entreprises récupérées en trois ans en Argentine

 

La quatrième enquête nationale sur les entreprises récupérées par les travailleurs (ERT) réalisée par le programme « Faculté ouverte » de l’université de Buenos Aires confirme que le mouvement argentin des entreprises récupérées s’inscrit dans la durée. Depuis 2001, plus de 300 entreprises en faillite ou abandonnées par leurs propriétaires ont été reconverties par leurs ancien-ne-s travailleur-se-s et parmi elles, 60 l’ont été sur les trois dernières années. Si l’incertitude juridique autour de ces processus reste forte, il apparait que la voie de la récupération par les salariés reste une option valide de plus en plus soutenue par les syndicats.

Comme le déclarait José Abellí en 2009, le phénomène de récupération d’entreprises par les travailleurs est aujourd’hui bien ancré dans la classe ouvrière argentine : « Aujourd’hui, quel que soit l’endroit dans le pays, lorsqu’une entreprise ferme, les travailleurs brandissent le drapeau de l’autogestion. C’est le grand acquis de la lutte de la classe ouvrière argentine » 1. Il n’est donc pas qu’un lointain souvenir de la crise de 2001 comme le confirmait également Andrés Ruggeri en 2010 « les entreprises récupérées par les travailleurs, non seulement, n’ont pas disparu mais elles se sont converties en une option que les travailleurs reconnaissent comme valide, malgré toutes les difficultés, plutôt que de se résigner à la fermeture des entreprises » 2.

Les premiers éléments de la quatrième enquête nationale sur les entreprises récupérées par les travailleurs (ERT) réalisée par le programme « Faculté ouverte » de l’université de Buenos Aires en apportent une démonstration éclatante. Présentée le 21 mars dernier dans l’hôtel Bauen, à l’occasion du 11e anniversaire de sa récupération, le jour même où les travailleurs de cet hôtel récupéré apprenaient la décision de justice intimant leur expulsion, elle indique que ce sont plus de 60 entreprises qui ont été récupérées ces trois dernières années et 2 500 emplois qui ont été préservés. Depuis 2001, plus de 300 entreprises en faillite ou abandonnées par leurs propriétaires ont été reconverties par leurs ancien-ne-s travailleur-se-s, même si beaucoup courent le risque d’être contestées par des décisions de justice.

Par Richard Neuville

Lire la suite sur le site de l’association pour l’autogestion : http://www.autogestion.asso.fr/?p=4227

Blog personnel : Alter Autogestion :

http://alterautogestion.blogspot.fr/

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s