Face aux crimes d’Israël, debout pour la paix et la justice

La politique d’apartheid mise en oeuvre par Israël depuis des années se double aujourd’hui d’une politique d’écrasement militaire d’une population civile. La mort sous les bombardements de centaines de personnes, dont de nombreuses femmes et de nombreux enfants, relève bel et bien d’une volonté criminelle, mais aussi d’un déni de l’identité et du droit d’exister des Palestiniens. Les destructions d’infrastructures et de lieux de vie auront aussi des effets économiques et sociaux délétères à moyen et long termes.La caution apportée par François Hollande à la politique israélienne est une honte pour la France, et c’est une démission de plus. Elle montre à quel point le pouvoir est désorienté, ou plutôt à quel point, faute de comprendre le monde tel qu’il est, le pouvoir s’en remet à la politique du pire. De fait, la politique du canon, sous couvert de lutte contre le terrorisme, est l’inverse de la seule perspective réaliste : celle qui fait place à la reconnaissance de deux États qui devront nécessairement coexister. Une autre option de paix serait que coexistent au sein d’un même État les Israéliens et les Palestiniens.

Ce sont les manifestations, massives et pluralistes, qui nous sauvent du déshonneur. Force est de constater que, globalement, la puissante colère qui s’y exprime ne dérape pas : en dépit de l’extrême droite, de la convergence des Soral, des Dieudonné et des intégristes radicaux, mais aussi de ceux qui ont l’indignation sélective – BHL et consorts… -, ceux qui voudraient assimiler la dénonciation d’une politique israélienne criminelle et la critique du sionisme à de l’antisémitisme sont en échec. La guerre des civilisations est en effet une impasse mortelle. En manifestant, s’il le faut malgré les interdictions liberticides qui ne font qu’aggraver les fractures et susciter de la violence, nous sommes certains d’être des acteurs, loin de la résignation au chaos qui guette le monde.

Au total, ce qui importe plus, au-delà bien sûr de l’exigence de l’arrêt immédiat des bombardements et de l’interposition des forces de sécurité de l’ONU, c’est que s’ouvre un processus de négociation digne de ce nom, rompant avec la politique coloniale d’Israël, visant l’établissement d’une paix juste et durable mutuellement avantageuse.

Contre toutes les tentatives antisémites et islamophobes, c’est une politique égalitaire et émancipatrice débarrassée à la fois des prétentions à l’hégémonie géopolitique et à la domination religieuse qui doit reprendre le pouvoir. Quelle autre alternative à la guerre sans fin aujourd’hui à l’oeuvre ?

Gilles Alfonsi et Michèle Kiintz, 25 juillet 2014

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