La #nuitdebout passe à l’acte !

La nuit debout est une expérience étonnante. Les rendez-vous gapençais l’ont prouvé. La parole est libre, parfois radicale, souvent constructive. On sent dans chaque mot et dans chaque présence la volonté de « ne pas se rater », la peur de se tromper.
Des militants chevronnés et des jeunes (ou moins jeunes) qui avouent sans honte qu’ils viennent de se réveiller et que cette nuit debout est un déclic.
Le mot d’ordre de « convergence des luttes » semblent le plus fédérateur. Un intervenant insiste dès les premières interventions sur « la perte d’énergie » que provoque notre émiettement.
Sur la forme aussi, chacun accepte comme une évidence l’absence de porte-parole. Si les organisations ne sont pas rejetés en blocs (faire converger des luttes c’est aussi faire converger des associations, des syndicats…) la défiance pour les partis politiques traditionnels est immense (bien que les militants politiques ne soient pas du tout mis à l’écart.).
Les discussions sur l’organisation sont nombreuses et situe bien souvent la dialectique en cours : ne pas devenir une organisation mais ne pas être seulement un groupe de parole. Un militant libertaire affirme avec force qu’il ne souhaite pas que les nuits debout accouchent d’une Podemos ou d’un Syriza. Il insiste sur le fait de ne pas oublier l’objectif principal qui est le retrait de la loi Travail.
Chaque assemblée commence par des interventions autour des luttes en cours : porcherie dans le champsaur, combat pour le foncier agricole, intermittents du spectacle, NoTHT, Hopital…
La première action symbolique décidée sans trop de débat sera de faire la prochaine nuit debout au moment où le préfet doit se positionner sur de nombreux dossiers en cours de demandeurs d’asiles et de sans-papiers (mercredi 18h). La nuit Debout prouve ainsi sa volonté de faire de la « convergence des luttes » en acte !
D’autres actions symboliques semblent être en discussion.
L’autre décision importante consiste à délocaliser le mouvement à Veynes dès lundi dans une volonté d’être au plus près des gens et de multiplier les rencontres ! (sans doute une des plus petite commune de France pour une nuit debout !)
Reste pour le mouvement a gagner son triple défi : élargir son audience, s’auto-organiser et tenir sur le long terme.
Le printemps fera sans doute pousser des solutions dans les prochaines assemblées alpines !
LEC
#NuitDeboutVeynes 19h place de la République lundi 42 mars (11 avril)
#NuitDeboutGap: prochain rendez-vous mercredi 44 Mars à 18h00 (13 avril) devant le conseil départemental. en point de départ: le soutien aux migrants 

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