communiqué de EELV 05
750 abeilles meurent chaque seconde en France depuis l’apparition des insecticides dits « néonicotinoïdes ».
Selon l’ONU et la FAO, la valeur économique de la pollinisation a été estimée en 2005 à 153 milliards d’euros, soit 9,5 % de la production alimentaire mondiale à destination de l’homme.
La production de miel en France a chuté de 60 % en 20 ans, passant de 35 000 tonnes dans les années 90 à 14 000 tonnes en 2014.
En France, près de 30 % des colonies d’abeilles disparaissent chaque année. En 10 ans, 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité.
Pourtant, le 12 mai 2016, une majorité de sénateurs, dont Mme Morhet-Richaud, sénatrice des Hautes-Alpes, s’est opposée à l’interdiction totale de ces insecticides néonicotinoïdes, dits «tueurs d’abeilles », enjeu de santé publique et environnemental majeur.
Pour justifier leur vote, les sénateurs et Mme Morhet -Richaud prétendent que l’interdiction de ces pesticides engendrerait des conséquences graves sur les rendements de l’agriculture, alors même que de nombreuses études démontrent qu’il n’y a pas de différences de rendement entre cultures traitées et non-traitées.
En prétendant ne pas disposer d’éléments prouvant une dangerosité pourtant démontrée scientifiquement de longue date, Mme Morhet-Richaud crache à la figure des générations futures et signe ici sa totale allégeance aux lobbys de l’industrie agrochimique et de l’agro-industrie, ce qui n’est finalement pas une surprise…
EELV 05 déplore cette attitude et ce vote sénatorial inepte et formule le vœu que, lors du retour du texte à l’Assemblée Nationale (en commission mixte paritaire ou en seconde lecture) les députés, et en particulier Karine Berger et Joël Giraud, corrigent le tir et reviennent sur cette désastreuse décision du Sénat.
Thierry Baud, pour EELV 05.
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