Communiqué d’Ensemble/PACG 05
Les lignes THT, leurs pylones et leur monde, sont le symbole démesuré d’un système que nous rejetons.
Avant même la signature des différents traités transatlantiques qui prévoient de permettre aux multinationales de pénaliser des Etats ou des collectivités locales, et après 20 ans de cure austéritaire, les services de l’Etat ne sont pas seulement affaiblis, ils sont niés et ne font d’ores et déjà plus la loi.
Le préfet constate sur Alpes 1 : “L’action de contrôle menée sous mon autorité est particulièrement importante. Il s’agit du chantier le plus contrôlé dans les Hautes-Alpes.” Monsieur Court fait pourtant le choix de ne pas écouter ses services (DDT), de nier leurs constats et leurs recommandations pour faire le jeu de la multinationale RTE.
Le combat des hauts-alpins contre les lignes THT dépasse en grande partie l’enjeu écologiste et la sauvegarde d’un cadre de vie. C’est bien à l’inversion de la règle républicaine que nous assistons. Les intérêts privés prennent officiellement la main face au enjeux collectifs et communs. Les élus locaux sont quantités négligeables. Les normes environnementales sont en option. L’avis des citoyens est un vague slogan pour période électorale.
Le mouvement Ensemble renouvelle sa demande d’arrêt immédiat des travaux et le respect de la loi. Nous saluons une nouvelle fois l’intelligence collective et l’abnégation des collectifs NoTHT et de l’association Avenir Haute-Durance. Ils sont l’éthique d’un monde à la dérive, la preuve par l’exemple que le futur est en chemin.
En cette période de fêtes, nous appelons monsieur le Préfet à la raison : il ne peut servir deux maîtres à la fois. Il doit cesser de faire des cadeaux à RTE pour faire enfin respecter la loi et user de son “martinet” contre ceux qui la transgressent. Il doit transformer le père fouettard qu’il était pour les militants NoTht en Père Noël de notre beau département.
Il est grand temps que 2016 se termine. Et si en 2017 nous remettions à l’endroit tout ce que le capitalisme fait marcher à l’envers ?