Chaillol : Comment l’art réinvente le territoire ?
Fabrique à idées // Jeudi 18 mai 2017 de 20h à 22h // salle de la mutualité à Gap
Le Festival de Chaillol est un festival hors norme. A la fois situé et sans domicile fixe, à la fois exigeant et populaire, il est la preuve concrète qu’une politique culturelle peut naître sur nos territoires ruraux. A travers la rencontre de son directeur Michaël Dian et de son équipe nous prendrons le temps de comprendre une démarche. Nous réfléchirons ensemble aux résonances que pourraient avoir de tels initiatives dans un projet politique basé sur l’émancipation humaine.
“Dans ce territoire rural, une communauté attentive et bienveillante se reconstitue régulièrement, témoin recueilli des conversations qui se nouent entre gens de montagne et gens de musique, également sensibles à l’appel du plus haut.” Michaël Dian.
Pianiste, Michaël Dian a commencé ses études musicales à Marseille, sa ville natale. Adolescent, il rencontre Pierre Barbizet, pianiste exigeant et humaniste érudit qui l’initie à un monde de la musique traversé par un souci constant d’une éthique de la musique. Viennent Paris et le Conservatoire National Supérieur de Musique, d’où il sort avec un prix de piano, de musique de chambre, et un diplôme de pédagogie fondamentale. Désireux de conjuguer sa passion pour la musique et un engagement dans le champs des politiques publiques de la culture, il fonde dans les Hautes-Alpes le festival de Chaillol dont il est toujours le directeur.
Vote et démocratie : mariage forcé ?
Bref compte rendu de la Fabrique à Idées du 16 mars 2017
Introduction Jean-Paul Leroux
Le vote n’est pas la modalité démocratique par excellence.
Pour les grecs être citoyen c’était participer à un certain nombre d’institutions. La plus importante étant l’ecclesia où ils discutaient et faisaient des propositions de lois : les décisions étaient votées.Le tirage au sort était utilisé pour choisir les magistrats. Les chefs de l’armée et les responsables de la cité étaient élus.
Pour les pères de la Constitution américaine il faut distinguer :
– la démocratie où le peuple dirige en personne
– la république où le peuple « dirige » par l’intermédiaire de ses représentants.
Système dans lequel nous sommes toujours et qui n’est plus satisfaisant.
Comment on peut convaincre les gens de ne pas se laisser faire (donner leur voix et ne plus rien contrôler) ? Que ne pas voter n’est peut-être pas la solution ? Qu’ils peuvent prendre des décisions eux-mêmes ?
Vote blanc : pas intéressant puisque non pris en compte.
Vote nul : l’enveloppe dans laquelle il y a 2 bulletins différents, un bulletin griffonné, déchiré ou avec un signe distinctif, une injure… Plusieurs d’entre nous l’ont déjà fait.
Abstention : autre manifestation de mécontentement. On ne se déplace pas pour aller voter !
Si le système actuel ne nous convient pas, remettons-le en cause.
Le tirage au sort pourrait être remis en place. C’est ce qui est fait pour désigner les jurés des Assises. Il permet d’éviter les élites : oui mais est ce que ceux qui vont être tirés au sort seront capables d’assumer les responsabilités ? Oui s’ils sont accompagné d’un groupe qui va travailler avec eux, l’intelligence collective va se mettre en place.
D’autres procédés ont été mis en place comme les conférences de citoyens ou les jury citoyens.
On peut aussi lire des textes sur les « zapatistes » dans la région des Chiapas au Mexique qui défendent une voie d’autogestion.
Élus ou tirés au sort il va falloir prendre des décisions : il faut organiser des techniques de prises de décisions, les personnes sur qui on s’appuie, et savoir comment ces décisions sont accueillies par les citoyens.
Est ce que les nouvelles technologies vont changer fondamentalement le paysage politique ? Comment peut-on s’en servir pour améliorer le fonctionnement de la démocratie ?
La démocratie doit admettre la contradiction, ce n’est pas souhaitable que tout soit ultra pacifié par des règles pas toujours adaptées.
Alp'ternatives 