81 ans, jour pour jour, après les accords de Matignon en 1936, ce 8 juin les syndicats appelaient à se mobiliser contre la « Loi travail 2 » qui, selon le gouvernement, promet d’être radicale. Le recours aux ordonnances pour casser le Code du travail préfigure une violence de l’état historique contre les salariés mais également contre tous les travailleurs précaires, même indépendants.
Sous couvert d’un réformisme moderne, le gouvernement Philippe et le Président Macron s’attellent à ce qui ressemble à une purge du droit social en plein été et après des élections laborieuses et lassantes tant par la médiocrité des débats ambiants.
Si les ordonnances figuraient bien au programme du candidat Macron, on aurait pu penser que son élection qui résulte surtout d’un rejet massif de l’extrême droite, lui aurait fait obligation de respecter la démocratie et le dialogue social. Mais la vertu morale allant rarement de paire avec la griserie du pouvoir, c’est l’autoritarisme qui sera à l’ordre du jour.
L’Intersyndicale des Hautes-Alpes a répondu à l’appel national de mobilisation et s’est rassemblée pour une première fois sur l’Esplanade Nelson Mandela le 8 juin. Nul doute que le rapport de force voulu par le gouvernement et son Président, sera dur et long… .
Leo Artaud