Il y a des soirs où tout s’accorde : la douce chaleur d’une fin de printemps, la joie de retrouver des amis, manger dans la rue Jean Jaurès, découvrir les nouvelles assiettes du Café du Peuple et goûter les mots doux des chansons de Marionèle.
Le duo nous a offert la primeur du concert qu’ils joueront à Avignon durant tout le mois de juillet. Et nous, qui avons la chance de les écouter depuis plus d’une décennie, alors qu’ils étaient les piliers de Jabuz, nous pouvons affirmer sans trop de doute : la maturité de l’écriture et des compositions font de Marionèle l’une des plus fines propositions chanson du moment.
Devant un café du peuple plein comme un œuf, d’une chanson à l’autre, même s’ils rappellent avec humour leur passé de rockeurs, c’est bien du temps qui passe sur nos vies dont nous parle Marionèle. Pas de mélancolie veine pour autant, Marie Pistono et Lionel Blanchard cultivent les petits plaisirs de la vie et les révoltes humanistes du moment. Chez Marionèle, on aime les mots pour leur beauté mais aussi pour la capacité qu’ils ont à dire le réel et les rêves éveillés.
Le duo vocal est précis et émouvant. La guitare de Lionel est inclassable, blues, rock, tendre et rugueuse, d’une qualité inouïe. La création lumière d’Olivier Chamoux, toute en pénombre et faisceaux révélateurs, est au service du propos. Marionèle a également travaillé avec les chanteuse Camille Feist pour la mise en jeu et en espace de ce concert. Tout ceci est d’une grande cohérence, sur le fil permanent de l’humour et de la poésie.
C’était un très beau samedi soir sur la terre, de ceux qui nous font aimer la vie et les gens qui nous accompagne. N’hésitez pas à découvrir Marionèle ce soir à 18h au café du peuple ou durant tout le festival d’Avignon, vous en sortirez vivant et debout.
LEC
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