Changement climatique : La gifle !

Le climat est l'affaire de tous ! (1)Alors qu’une grève mondiale scolaire est annoncée pour le 15 mars et une Marche pour le climat le lendemain, Alp’ternatives s’associe à la SAPN pour vous faire vivre ce mouvement aussi inédit qu’essentiel. Vous pourrez suivre au fil des semaines l’avancée de ces opérations dans notre département avec des prises de parole, des reportages vidéos et des articles sur le changement climatique dans les Hautes-Alpes.

LA GIFLE !

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Tout commence en 1896, à Stockholm. Le chimiste Svante Arrhénius, assisté par le géologue Thomas Chamberlin, déclare que « La combustion des combustibles fossiles pourrait avoir comme conséquence une augmentation du réchauffement global ». Lui et son acolyte ont calculés que les activités humaines pourraient réchauffer la planète en ajoutant du dioxyde de carbone (CO2) à l’atmosphère. Mais leur théorie se heurte à une croyance qui va persister jusqu’en 1987: Celle qui prétend que les océans sont en mesure d’annuler cette pollution.

Cette croyance s’appuie sur des travaux qui, au fil du temps, va la renforcer. Ceux du physicien Gilbert Norman Plass, en 1955, qui conclut qu’une addition de CO2 dans l’atmosphère intercepte les rayons infrarouges qui, autrement, se perdrait dans l’espace et réchaufferait la Terre.

Dans le même temps, une évidence est trouvée démontrant que le CO2 à une durée approximative de 10 ans dans l’air. Une autre recherche, dans les années 60, sur les sédiments marins tend vers la crainte d’un nouvel air glaciaire.
C’est la bataille des théories qui, toutes, s’appuient sur des données factuelles, mais sont éparpillées. Malgré tout, au début des années 60, Charles Keeling, scientifique américain, produit grâce à des outils technologiques de pointe une courbe de concentrations pour le CO2 atmosphérique étudiées en Antarctique et Mauna Loa. La courbe de Keeling est une référence principale du réchauffement global. Dans le même temps, des travaux démontrent que les océans n’absorbent qu’un tiers des pollutions humaines dites « anthropogéniques ».

Au cours des années 80, la courbe crève le plafond des prédictions. La théorie dite de « l’effet de serre » est établie. L’UNEP (Programme de l’environnement des Nations unies ainsi que l’organisation météorologique mondiale, vont fonder l’IPCC (le GIEC) qui rassemble des scientifiques et spécialistes du monde entier et dans toutes les matières afin d’établir un diagnostique urgent du climat.

En 1988, au Japon, fut négocié le Protocole de Kyoto qui exige des pays participants de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, HFCs, PFCs, SF6) d’au moins 5% par rapport aux niveaux de 1990 pour la période allant de 2008 à 2012.
En 1992, au Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, entre en vigueur la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CNUCC). Elle est alors ratifiée par 154 pays et tous les membres de la Communauté européenne. Elle compte, aujourd’hui 197 États signataires.

Problème : La Convention n’est pas juridiquement contraignante. Le Protocole de Kyoto doit être renégocié périodiquement avec des divergences notables pour certains pays qui s’appuient sur la Conférence de Copenhague. Tout est bon pour l’inaction.
La CNUCC va ouvrir la voie aux Conférences des parties (COP). Elles se réunissent chaque année pour faire le point sur les résultats en terme de réduction de la pollution atmosphérique et faire des nouvelles propositions.
Bali, Poznan, Copenhague, Cancùn, Durban, Doha, Varsovie, Lima, Paris, Marrakech, Bonn, Katowice, sont les villes qui ont accueilles la COP. LA Convention est présidée par Patricia Espinosa. L’OSAST assure les liaisons intermédiaires avec le GIEC. L’OSMO entre la COP et les États (L’OSMO effectue, notamment, un contrôle des rapports émis par les États).

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C’est à Katowice, pour la COP 24, qu’une jeune lycéenne prend la parole à l’invitation de l’ONG Scientist-Warning. Elle s’appelle Greta Thunberg et appelle la jeunesse à faire grève jusqu’à ce que les puissances agissent en faveur du climat. Tous les vendredis, elle se rend devant le parlement de Suède avec ses camarades… Ses centaines de milliers de camarades qui, aujourd’hui, la suivent à travers le monde. Relayée par des milliers d’ONG et de petites associations locales, sa parole est devenue virale au meilleur sens du terme. C’est une jeune fille qui nous met une gifle comme on met une gifle à une personne hystérique pour la calmer et lui faire reprendre ses esprits. Une gifle qui nous dit «Arrêtez vos délires ! La maison brûle et il faut faire quelque chose maintenant !».

Leo Artaud

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