Gap, audience au tribunal : La « Dé-minorisation » est mon métier !!!

Imaginez un homme bien sous tout rapport, probablement mari attentionné et bon père de famille.

Imaginez cet homme nommé juge pour enfant dans un département où il est amené à juger de la minorité de jeunes adolescents migrants.

Cet homme, en bon professionnel, s’appuie sur des rapports d’organismes dont il ne s’autorise pas à discuter les compétences :
-l’équipe spécialisée du conseil départemental de l’évaluation des mineurs, dont, par exemple, le personnel ne sait pas qu’en Afrique la notion de temps est relative et non absolue comme en Europe,
– les services de la police aux frontières, qui analysent les fautes dactylographiques des documents pour justifier de leur authenticité.
Dans le même temps ce juge dispose d’une attestation du lycée où est scolarisé le jeune migrant, mettant en valeur son assiduité, sa volonté d’intégration et de réussite, son travail …
Il dispose également d’une attestation de témoin de sa famille d’accueil certifiant qu’après avoir élevé 3 enfants et s’occupant de ses 7 petits enfants pendant les congés scolaires, est convaincue qu’à l’expérience de vie commune depuis plus de 11 mois avec ce jeune migrant, celui-ci à tous les comportements d’un jeune adolescent et qu’en aucun cas il n’a la maturité nécessaire pour être rejeté à la rue.
Il dispose également des « Conclusions » de l’avocate qui mettent en valeur les incohérences du rapport des services du Conseil départemental et qui soulignent, notamment, le non respect de la loi sur le niveau de qualification des personnels.
Et bien ce juge, sans état d’âme, décide de la « non-minorisation » de ce jeune migrant, le renvoyant de fait dans la clandestinité et la précarité.
Évidemment, s’il ne s’agissait que d’un cas, nous pourrions croire à l’inattention, la fatigue… Mais ce sont plus de 90 % des cas traités par ce juge qui trouvent la même conclusion. s’agit-il, alors,  d’une volonté délibérée d’écarter, de précariser…
J’avais déjà perdu toute confiance en la police aux frontières de mon pays, mais en sortant du bureau du juge, j’ai éprouvé un sentiment de honte pour la justice française.
JPC

Un commentaire

  1. Et la préfecture recherche actuellement des agents pour ça. Même en recherche d’emploi, je refuse !

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