ADP-PRIVATISATION “Comme un avion sans ailes”

Lorsqu’on parle d’état-actionnaire, on suggère que nous sommes collectivement propriétaire de biens. La logique voudrait que nous ayons quelque chose à dire dés que l’état, c’est-à-dire nous tous, veut se débarrasser ou acquérir des actions, des propriétés. C’est le propos de l’initiative “collectif 05 anti-privatisation”. 

Alors que le gouvernement crie à la famine économique “y a plus d’sous” pour améliorer notre quotidien et va jusqu’à ponctionner les plus pauvres, voilà qu’il se met en en tête de vendre des biens qui lui rapporte et plus précisément, nos biens. La dernière trouvaille de la start-up France est de céder les parts d’Aéroport de Paris qui est l’entreprise de gestion aéroportuaire n°1 au niveau mondial. Déjà en 2013, sous le gouvernement Hollande, 9,5% des actions d’ADP ont été vendues à Vinci et Predica. Officiellement, il s’agit de dégager du “cash” mais on ne peut pas croire que des gens ayant fait de si longues études et se proclamant au dessus des masses, puissent croire un seul instant dans ce qu’ils nous racontent. 

Et si derrière ces cessions, forcément à perte sur le long terme, se cachait une logique idéologique qui consiste à réduire l’action de l’état à une simple machine d’administration à quelques tâches régaliennes ? 

Lorsqu’on a besoin de cash, on travaille, on réduit le train de vie des plus riches au profit de l’intérêt général. C’est ce que nous faisons tous… On réduit le champagne, pas les nouilles et on ne vend pas ce qui rapporte. C’est ce qu’on appelait autrefois “une gestion de bon père de famille” (vilaine expression machiste mais dont on comprend le fond). Il semble donc que l’état opte pour une gestion de petits cons au service de l’intérêt du capital. Le nouveau monde est en marche… comme un avion sans ailes. 

Le collectif 05 antiprivatisation regroupe des citoyens et représentants de forces syndicales et politiques (CGT, Solidaires, PCF, Ensemble, PS… des Hautes-Alpes) et se donne pour objectif de recueillir suffisamment de nos signatures pour obliger l’état à nous demander notre avis. C’est compliqué mais pas impossible grâce au référendum d’initiative partagée. Il faut 4,7 millions de voix pour y parvenir, soit 10% de l’électorat avant le 12 mars prochain. Qu’on soit pour ou contre cette privatisation, l’objectif est de pouvoir démocratiquement se prononcer. 

Si le ministère de l’intérieur a mis en place une plateforme numérique pour recueillir les signatures, on ne peut que constater qu’il ne fait rien pour en faciliter l’accès. Certains “mauvais esprits” comme nous, pensons même qu’il fait tout pour que ça n’arrive pas. Pourtant le président de la République, lors de sa tournée électo… Pardon ! du grand débat pour étouffer les gilets-jaunes avait proclamé son attachement à l’expression démocratique et suggéré que le seuil pour ce RIP devait être ramené à 1 million (ce qui est le nombre pour un référendum à l’échelle européenne). Mais tant que les promesses n’engagent pas ceux qui les font… . 

Ne soyez donc pas surpris de voir des petites tablées citoyennes sur vos marchés locaux qui vous proposeront de vous aider à jouir de votre droit d’expression. Déjà présents à la foire bio d’Embrun, ils seront également présents le samedi 21 sur le marché de Gap à partir de 9h30, le 28 septembre à la fête des Alp’ternatives (oui, c’est nous !) à Rambaud ou le 21 octobre sur le marché de Saint-Bonnet. Une nouvelle réunion publique sera proposée début octobre (nous communiquerons date et lieu). 

Leo Artaud

Contact Collectif 05 antiprivatisation: ud5@cgt.fr

https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1

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