Nous publions aujourd’hui la deuxième partie des « pliures mortelles du réel. », du philosophe-militant Jean-Paul Leroux. Cette semaine, après nous avoir appelé dans un premier épisode à dépasser le débat entre « capitalisme aménageable » et « capitalisme non aménageable », il nous amène à réfléchir sur la disparition de la distinction entre temps long et temps court. Alors que notre fête nous propose de « tout changer », le prochain chapitre sera sans aucun doute à ne pas rater, à jeudi prochain ! LEC
2. Une distinction amenée à disparaître : temps long et temps court et les effets de cette disparition.
« Il nous faut un horizon (mais il y a le risque d’avant-gardisme abstrait et vertical) et en même temps être de plein pieds dans les luttes courantes (et le risque de rester dans le moment présent) »[1]. Autrement dit, nous devons avoir un idéal et en même temps être dans le présent le plus prosaïque. L’idéal demandant du temps pour se réaliser relève ainsi d’un temps long alors que les luttes présentes devant avoir un débouché rapide relève d’un temps court. L’opposition entre temps long et temps court est classique mais cette opposition doit être abolie si nous prenons au sérieux la question écologique.
Nous vivons une torsion temporelle intense. La jeunesse le sait mieux que quiconque elle qui est aux avant postes de la lutte contre la crise écologique provoquée par notre mode mondialisée de production capitaliste. L’avenir se trouve barré par une limite celle de notre disparition en tant qu’espèce comme l’humanité de l’île de Pâques que décrit Jared Diamond[2]. Cette limite ne se situe pas à l’extinction de notre étoile, le soleil, dans 5,5 milliard d’années, mais dans une période qui se compte en dizaines d’années si nous ne faisons rien pour la reculer, voire l’annuler.
Dans ces conditions, la distinction entre temps courts et temps longs pour faire une révolution, pour stopper ce processus, perd de sa pertinence. L’urgence devient la même pour le temps long et pour le temps court. Bref, la distinction entre ces deux temps nuit à la compréhension de l’urgence de la situation. Mais cette différence est très difficile à dépasser.
Essayons, non pas de résoudre ce problème mais d’illustrer sa complexité. Nous pouvons distinguer différents types de temporalités (sans prétendre à l’exhaustivité[3]). La plus ancienne est selon toute apparence, la temporalité de la domination des hommes sur les femmes. Elle est antérieure à la constitution de l’humanité actuelle, elle est héritée des sociétés pré-humaines que Serge Moscovici[4]nomme sociétés d’affiliation pour les distinguer des structures patriarcales qui nous gouvernent toujours même si elles commencent à être ébranlées par les luttes des femmes. L’égalité entre les sexes n’existe toujours pas. Les analyses de Christine Delphy[5] insistent sur tous les bouleversements dans la structure du travail, des salaires, des retraites, de l’État, etc.. qu’il est nécessaire d’entreprendre pour parvenir à l’égalité[6]. Vaste chantier stratégique dans lequel nous devons nous situer et agir.
Ensuite, nous distinguerons la temporalité de l’esclavage. Connu depuis la plus haute antiquité avec des « statuts » divers, il faudra attendre pour l’essentiel le XVIIIe siècle pour voir se développer de façon importante un mouvement abolitionniste, le début des mouvements d’émancipation des esclaves et sa première abolition importante par le Marquis de Bompal, en 1761, au Portugal et dans ses colonies. Mais l’esclavage reste une réalité dans certains pays comme la Mauritanie où plusieurs milliers de personnes y sont pratiquement asservies malgré son abolition officielle en 1961. Dans nos sociétés nous trouvons régulièrement des personnes réduites à cette situation[7] [8]. L’idéologie et les pratiques esclavagistes ont en partie engendré le racisme, justifié le colonialisme, entraîné l’extermination de masse de certaines populations[9], etc.. La question dite « raciale » est toujours actuelle aux États-Unis et dans d’autres pays dont le nôtre. Et avec l’arrivée de réfugié.es originaires d’Afrique, elle retrouve, malheureusement, une actualité brûlante. Là, aussi, ce grand chantier de l’antiracisme et de l’égalité se doit d’être au cœur d’une stratégie d’émancipation.
Il existe une temporalité propre au monde féodal et aristocratique qui se maintient sous des formes différentes dans les oligarchies contemporaines soit dans des formes économiques, soit disant archaïques, comme les grandes propriétés, les latifundia, etc.. et sous des formes symboliques [Chambre des Lords, Sénat, Les ors de la République, etc..] Nous avons bien selon les commentateurs une « monarchie républicaine » chez nous et cela devrait nous interroger sur la nature du régime à instituer pour changer de forme de pouvoir. Le théoricien de l’État monarchique contemporain demeure à tous égards Hegel dont les analyses dans Principes de la philosophie du droit sont toujours actuelles. On sait combien Karl Marx est redevable de ces analyses pour les siennes. La persistance de ces temps féodaux et aristocratiques sont toujours visibles dans la pompe des Églises catholiques et orthodoxes et font partie de l’imaginaire contemporain si on en juge par les réactions populaires lors de l’incendie de Notre Dame de Paris et le souci de Poutine d’utiliser le faste des cérémonies orthodoxes. Le temps a ainsi une dimension imaginaire or toute stratégie doit avoir le sien en propre, elle doit créer et imposer son tempo si elle veut devenir opérationnelle et ne pas subir la temporalité de ses adversaires[10]. Celle que nous subissons sans pouvoir, jusqu’à maintenant, la modifier est celle électorale qui élection après élection maintient des institutions menant des politiques anti-populaires, régressives et au service du capital financier mondialisé. Ce champ féodal et aristocratique dans sa réalité économique, symbolique et institutionnelle ne peut pas être soustrait aux luttes pour la liberté et l’égalité.
Enfin, le capitalisme triomphant puisqu’il est devenu le mode de production dominant au niveau mondial après le passage de l’URSS et de la Chine, du Vietnam, etc.., à l’économie de marché, est lui même un entrelacs de temporalité comme le montrait déjà nettement Karl Marx dans Le Capital. De l’organisation de la durée la journée de travail, objet de luttes constantes entre le capital et les travailleurs, aux questions de la reproduction simple et élargie du capital[11], du temps mis à ces reproductions, nous avons une complexité temporelle. Insistons sur le point suivant : le capitalisme n’existe qu’en tant qu’il a colonisé non seulement l’espace mais également le temps.
Marx parlait de l’accumulation primitive du capital et sans entrer dans les détails et les polémiques sur son analyse, il avance que cette accumulation a eu lieu lorsque la bourgeoisie anglaise a accaparé les biens de l’Église catholique, aliéné en partie les domaines de l’État et enfin mis la main sur les biens communaux. Dans chaque étape, il y a eu expulsion de nombreuses personnes de leurs biens. Il résume son argumentation ainsi : « Le mouvement historique qui convertit les producteurs en salariés se présente donc comme leur affranchissement du servage et de la hiérarchie corporative. De l’autre côté, ces affranchis deviennent vendeurs d’eux-mêmes qu’après avoir été dépouillés de tous leurs moyens de production et de toutes les garanties d’existence offerte par l’ancien ordre des choses. L’histoire de leur expropriation n’est pas matière à conjecture : elle est inscrite dans les annales de l’humanité en lettres de sang et de feu indélébiles.[12]»
Cette accumulation primitive du capital ne doit pas être comprise comme ayant eu lieu une fois pour toutes. Elle continue voire s’accentue. Pour le comprendre, il faut prendre le texte de Marx en commençant par la fin et en remontant vers les conditions politiques et économiques de notre époque. Ainsi ce qui n’est pas matière à conjecture c’est ce qui s’écrit en lettres de sang et de feu. Les lettres de sang et de feu sont, hélas, les innombrables morts des migrations actuelles et des guerres contemporaines, toutes ces personnes expulsés de leur vie. Ces vastes mouvements de population, de dépossession aboutissent à supprimer comme le dit Marx les garanties d’existence offerte par l’ancien ordre des choses et dans le nouvel ordre des choses ils deviennent des surnuméraires exploitables sous toutes les formes possibles, esclavage, travailleurs forcés, sans papier, aux papiers confisqués, précaires[13], chômeurs, etc.. Il ne s’agit pas pour le capital de n’avoir que des salariés mais toutes les formes possibles de travailleurs, y compris, bien sûr, des salariés. L’exploitation s’imbrique en une multitude de strates mondialisées, de l’accumulation dite encore primitive du capital, mais toujours là, aux formes les plus sophistiquées de la financiarisation du capital. Cette situation accroît non seulement la compétition et la division et la compétition entre travailleurs et populations[14]mais également celle entre capitalistes pour ne rien dire de celle entre travail et capital ! Primitif ne signifie donc pas ancien, mais premier. Le capitalisme cumule et synthétise tous les temps antérieurs.
Comme le temps est sans fin, l’accumulation est supposé pouvoir ne jamais s’arrêter et aller ainsi à l’infini. Mais l’espace de cette accumulation, la terre, est un espace fini, il y a ainsi une contradiction entre le temps de l’accumulation et l’espace nécessaire à la reproduction du capital. Cette contradiction est mortelle pour nous tous. Toutes les contradictions ne finissent pas en une synthèse heureuse. Les contradictions entre travail et capital sont concentrées dans le droit du travail qui traduit assez remarquablement l’état des rapport de force entre classes dominantes et classes dominées. Il ne faut pas oublier les luttes récentes qui portaient sur les modifications du code du travail. La suppression du rapport de subordination dans le travail doit donc être stratégiquement un objectif pour l’égalité[15].
Les luttes contre ces modes de productions, patriarcal, esclavagiste, féodal, capitaliste, obéissent certes à des rythmes différents mais qui se combinent pour former notre présent avec ses saveurs, ses odeurs, ses sons propres. On peut se demande « Qui décide (et au nom de quoi ?) de l’association de toutes ces luttes et oppressions dans un projet commun ? »
Qui décide ? La politique consiste dans la capacité de prendre les décisions stratégiques. Il est de la plus haute importance si nous voulons échapper au pire, de décider que toutes ces luttes doivent s’associer dans l’action et dans un projet commun. Nous avons à le décider pour nous même mais en remarquant immédiatement que certaines luttes unifient déjà celles-ci, indépendamment de nous. C’est manifestement le cas des luttes contre la traite des êtres humains, le combat pour l’abolition de la prostitution qui s’unissent contre différents modes de production et unissent différentes temporalités héritées[16] ? Ainsi, la décision de révolutionner ces modes de productions d’exploitation et d’aliénation nous appartient également. Cela signifie l’émergence, la création d’une nouvelle temporalité. Cette création est déjà l’irruption dans notre époque de la conscience de notre responsabilité anthropocentrique. La politique doit stratégiquement être bouleversée. Elle doit consister dans la considérable accélération temporelle de l’égalité et de la liberté comprise comme capacité d’auto-limitation individuelle et collective et cela à un niveau mondial. L’auto-limitation est un thème non-hubristique, qui dénonce l’accumulation à l’infini du capital. L’auto-limitation comme son nom l’indique est décidé par nous-mêmes, individuellement et collectivement, c’est un thème ancré dans la liberté qui est la même pour tous.
Sous cette perspective, l’unification peut s’effectue autour de la notion d’égalité, qui elle même présuppose la liberté. Nous avons la liberté de nous poser comme égaux ou inégaux. Le thème qui a dominé jusqu’à maintenant, malgré les avancées réelles de l’égalité, est l’inégalité des droits, des richesses, etc.. Le thème qui doit devenir le centre d’une stratégie politique devient celui de l’égalité :
– Égalité dans les temps de travail domestique ou ménager pour parler comme Christine Delphy. Fin du patriarcat et de ses séquelles (viols, harcèlements, brutalités, etc..).
– Égalité dans la sphère du travail mais dans un sens radical, ce qui signifie, l’égalité des salaires quelques soient les postes et les responsabilités ce qui va avec l’auto-limitation personnelle et collective des temps de travail, de la production et de la répartition. Cette auto-limitation est nécessaire à la lutte écologique. Il y a là, l’exigence d’une justice réelle. Ainsi une signification est donné à l’autogestion, l’auto-organisation. Les conséquences en sont nombreuses : l’esclavage disparaît, le racisme devient ridicule, l’exploitation économique perd tout intérêt, etc..
– Égalité politique, personne ne pourra être le dépositaire de la volonté politique d’une autre, cela viendrait briser l’égalité et serait un accaparement de la liberté d’un autre, une aliénation. Un vaste champ de création institutionnelle s’ouvre alors. Nous sortons des blocages conceptuels, psychiques et pratiques qui nous enchaînent lourdement à la symbolique aristocratique. Ce sera le thème de notre troisième partie.
La création d’une nouvelle temporalité d’égalité radicale et de liberté au sens de la capacité d’auto-limitation est ce qui se cherche, qui a bien des égards est déjà là depuis longtemps, généralisons tout ce qui dans les pratiques, les luttes, les façons d’être inscrit le futur dans le présent : des territoires à défendre, de la lutte contre les grands travaux inutiles, du développement d’une agriculture respectueuse de la nature, des consommateurs et des agriculteurs, de l’antiracisme, de l’ouverture des frontières, de la lutte contre le chômage, des coopératives, etc.. Les chantiers des « déjà-là » sont vastes, ils ne nous ont heureusement pas attendu, ils nous guident.
Ces orientations stratégiques de temporalités imaginaires doivent s’inscrire dans notre travail et notre organisation. Le point trois aborde cette question stratégique.
[1] . Cette contradiction est soulevée dans de nombreuses analyses. Elle nous paralyse, il faut donc la prendre à bras le corps.
[2] . Jared Diamond, L’effondrement, Folio essais, Paris, 2006.
[3] . Nous laissons de côté tout ce qui touche à ce qu’il faut bien appeler le « hors-temps », qui est le domaine de la philosophie, des sciences et des œuvres culturelles.
[4] . Serge Moscovici, La société contre nature, 10/18, Paris, 1972.
[5] . Christine Delphy, Pour une théorie générale de l’exploitation, Édition Syllepse, Paris, et M. Éditeur, Québec, 2015.
[6] . La multiplicité des temporalités existe aussi de façon intra-psychique. Freud notait que le conscient et l’inconscient ont des rapports différents au temps. Dans le psychisme ics règne une absence de temporalité, l’ics se pense éternel. Le psychisme cs constitue le présent et s’y constitue par la même occasion. Saint Augustin dans ses Confessions montrait déjà l’infini intrication des temps dans l’âme humaine. Mais ce problème du rapport psychique aux diverses temporalités n’est pas, pour le moment, le nôtre.
[7] . Libération du 9 septembre 2019 (p.18-19) explique que Méthode Sindayiagaya a été réduit en esclavage à Ville-d’Avray pendant 10 ans !
[8] . Debra Geister, chercheuse en criminalité financière, signale dans un article du Monde, daté du 26 juillet 2019 que « Le marché d’êtres humains continue de prospérer et représente un marché mondial de 100 milliards de dollars. (..) Il s’agit d’une activité très lucrative pour les organisations criminelles transnationales. Cette forme de générations de revenus se classe au deuxième rang après le commerce de la drogue. » Et, in fine, après avoir indiqué comment on pourrait accroître la lutte contre ce fléau, elle écrit « Bien que cela puisse sembler une toute petite contribution, tout ce qui peut aider ne serait-ce qu’une seule victime à échapper à une vie d’esclavage en vaut la peine ». Dans ce cas, les inégalités patriarcales se redoublent des inégalités de l’esclavage au sein d’une économie transnationales aux rendements capitalistiques élevés. Le concept d’ « intersectionnalité » de Kimberlé Crenshaw s’applique parfaitement à la confusion des modes d’exploitation et à l’intrication de leur temporalité. Cf : Kimberlé Crenshaw, On Intersectionality, Critical Race theory.
[9] . Cf. Hannah Arendt, L’impérialisme, Points, Paris, 1982.
[10] . De ce point de vue, les Gilets Jaunes ont non seulement occupé de façon novatrice l’espace (les ronds points, les entrées des grandes surfaces, les Champs Élysées plutôt que la Place de la République) mais imposé leur propre temporalité en décidant de manifester, non pas jour après jour comme dans les grèves classiques mais chaque samedi. Il y a dans cette nouvelle temporalité de luttes une création qui montre bien l’aspect « révolutionnariste » de celle-ci.
[11] . « C’est donc la vitesse de circulation, le temps mis pour accomplir un circuit, qui détermine la quantité de biens susceptibles d’être produite en un délai donné, le nombre de fois où, en un temps donné, le capital peut fructifier, reproduire et multiplier sa valeur. Donc, en fait, un facteur intervient dans la détermination de la valeur, qui n’est pas issu du rapport direct entre le travail et le capital. La cadence à laquelle le même capital peut répéter le processus de la production (créer des valeurs nouvelles) en un laps de temps donné est apparemment une condition qui n’est pas inscrite dans ce processus. » Karl Marx, Principes d’une critique de l’économie politique, Ed. La Pléiade, Paris, 1968, p.249. Cette courte citation montre combien Karl Marx était sensible à la juxtaposition/discontinuité des différents temps intervenant dans l’accumulation du capital.
[12] . Karl Marx, Le capital, La Pléiade, Paris, 1961, p. 1169-1170.
[13] . Cf : Gilles Doronsoro, Le reniement démocratique, Fayard, Paris, 2019, particulièrement le § La formation d’un précariat, du chapitre 2, p. 47-56 et le § suivant sur Les migrants, nouveau visage de la question sociale, p. 56-62.
[14] . Par exemple, au Liban, Une loi récente prétend interdire aux réfugié.es d’origine palestiniennes pourtant né.es dans ce pays l’accès à certaines professions aggravant la situation des populations de réfugiés palestiniens et entraînant des protestations massives à Beyrouth et dans d’autres villes libanaises. Le colonialisme et le racisme sont ainsi les conséquences de cette accumulation primitive.
[15] Le débat sur le droit du travail est retombé après l’adoption de la nouvelle loi. Mais la lutte des tribunaux contre le plafonnement des indemnités de licenciement continue. Ainsi Le Monde du 26 juillet 2019, p. 9 rend compte du jugement des prud’hommes de Grenoble sous le titre : La justice grenobloise balaie le « barème Macron » et « Les prud’hommes se sont affranchis du plafonnement des indemnités validé par la Cour de cassation mi-juillet » en s’appuyant sur la convention n°158 de l’OIT. L’ampleur du débat, non terminé, est donnée au minimum par les trois indications suivantes. Tout d’abord « La proposition de code du travail sous l’égide du Groupe de recherche pour un autre code du travail », Dalloz, 2017, ensuite l’article de Danièle Linhart, Imaginer un salariat sans subordination, in Le Monde Diplomatique, juillet 2017, enfin le très remarquable livre d’Alain Supiot, Critique du droit du travail, PUF, 2015.
[16] . Eve Ensler, auteure de « Les monologues du vagin » (1996) dit dans Le Monde du 17 septembre 2019 : « Ma compréhension des violences faites au femme s’est approfondie. Je sais maintenant qu’on ne peut pas s’attaquer à ces violences sans prendre en compte toutes les autres formes d’oppression : les injustices économiques, la crise du climat, le racisme liés à l’immigration, l’homophobie… C’est en approfondissant cette idée de la convergence des oppressions que le mouvement féministe est devenu beaucoup plus puissant. »
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