[Gap / Retraites ] Capitale douce VS Capital dur

Contre la déstructuration du modèle social des retraites, bien national universellement envié et parfois copié, ils ont été plusieurs milliers a défiler dans les rues de Gap du matin jusqu’au soir.

La mobilisation a débuté par une grève du zèle du barreau des avocats dés 8h30. A 9h30, des gens en situation de précarité, des saisonniers, chercheurs d’emplois, se sont retrouvés au kiosque du parc de la Pépinière pour ensuite se rendre devant les locaux de Pôle-emploi, boulevard Pompidou. Ils ont ralliés la gare à 11h00 en soutien aux cheminots.

Bien avant 14h00, faisant fi du « quart d’heure gapençais »… tous ont convergé vers le rond-point de l’Europe pour se joindre à l’Intersyndicale (cheminots, mines, éducation…) et au mouvement des Gilets-jaunes. Au rythme des pétards d’alerte SNCF, le train des manifestants a fait le tour de la vieille ville faisant halte devant le CARSAT (Caisse des retraites) la Sécurité sociale, le rond-point des Cèdres (dit « des vaches »), devant la cité Desmichels , l’Hôpital et enfin la Préfecture vers 17h00.

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Une banderole longue de 150 mètres « Quand tout sera privé, on sera privé de tout » fut déployée et accrochée au bâtiment préfectoral bloquant ainsi la rue Saint-Arey. Barnums et braseros prirent place pour installer un camp de lutte sociale. Aux alentours de 19h30, une AG avec « les courageux » restés décidait de tenir le plus longtemps possible en espérant du renfort.

« Les courageux »… C’est ainsi que je les nommerais désormais tant ils sont le noyaux de ce mouvement social. Travailleurs, privés d’emplois, gilets-jaunes, syndicalistes… Peu importe, ils sont cette portion de citoyens qui n’ont pas les moyens mais qui font quand même ; Ils tentent de rester. Ils venaient de tout le département. Loin de l’idéologie, ce qu’ils défendent est la dignité d’une république censée être « une et indivisible » libre, égale en droit et fraternelle. La voilà piétinée, mise à bas, par une puissance libérale qui a décidé de mépriser, oublier, effacer des valeurs fondamentales pour lesquelles la France fut un jour une lumière d’espérance pour tous les peuples opprimés. Les Courageux défendent la même chose que croient défendre les militaires dont un hommage était rendu à quelques encablures de là… 200 mètres tout au plus. Deux poids, deux mesures ? La levée d’armes pour les soldats et le mépris pour les courageux ? C’est ce que voudrait faire avaler à tous les tenants du pouvoir. Les courageux sont les soldats de la Sociale ! Et si celle-ci disparaît, il n’y aura rien à défendre… Il y aura des braises d’amertumes, des éborgnés ignorés des rois aveugles, des traces de pavés sur quelques statues de marbre d’une ère révolue… Si la Sociale disparaît, la révolution sera morte. Les lumières aussi éteintes que vieux volcans, il faudra des générations et des générations pour seulement recréer l’espoir qu’elles se rallument un jour.

Nous suivrons via notre page facebook les suites ce week-end.

Ne manquez pas, lundi, l’article complet :

Retraites : La mère des combats !

Leo Artaud

Chroniqueur

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