[photos] Le salut des larmes…

« Il faut qu’il tombe !» Quoi ? Le pieu capitaliste planté au cœur de la République… Le patriarcat… le désarroi du néant marchand… Le fascisme rampant et ses relents racistes et haineux… l’intolérable épuisement des ressources… L’abrutissement de la distraction permanente… « Il faut qu’il tombe ! » le pouvoir de quelques-uns de faire le malheur de chacun. « Il faut qu’il tombe ! » ou nous aurons … Rien !

Le « nouveau monde » est ce rien.

Lorsqu’on a froid le faiseur de rien s’abrite ; lorsqu’on a faim il se nourrit jusqu’en vomir ; lorsqu’on a mal il se fait du bien. « Le nouveau monde » est la plus ancienne arnaque de l’histoire de l’Humanité. Ce n’est pas un projet, une promesse… C’est un label ! En son nom que d’exploitations, de colonisations, de pillages, de crimes de masse furent commis. Et c’est toujours le monde réel qui a dut se lever, s’opposer, résister pour qu’il tombe ! L’urgence écologique nous oblige a aller plus loin que de seulement le faire choir de son piédestal dont il est certain d’en être le légitime occupant. Il faut aussi effondrer le piédestal. Ne croyez-pas qu’on puisse recycler ses pierres pour bâtir des fronts communs… Oh non ! Ce n’est que de l’argile qui ne tient que par notre assentiment de sa légitimité.

Assoyons-nous !

Assoyons-nous un instant, tous ensemble et regardons-le s’agiter seul sur son promontoire ce faiseur de rien. Rigolons comme on rit de Guignol et de Gnafron. Ou ignorons-le et tournons-lui le dos non pas pour le mépriser mais pour le laisser seul dans son « nouveau monde » et il sera son propre rien. Ou bien assoyons-nous un instant s’il vous plaît là… juste au bord du précipice pour voir où ça nous mènerait si on y chute, on y dévisse ! Et prenons le temps de vivre et de le regarder s’écouler jusqu’à ce que vie s’ensuive, qu’aucune heure ne vienne à manquer… Assoyons-nous pour arrêter de courir derrière ce rien qui nous coûte trop de temps d’amour, de paix et dont nous n’apercevrons bientôt plus que les contours flous d’un dessein qui s’efface au profit de la cupidité, de l’arrogance… et inexorablement  de la stupidité et de l’ignorance où elles conduisent.

Et regardons les larmes de nos mères…

Sœurs humaines qui après nous vivrez, n’ayez jamais les cœur endurcis et si vous êtes l’avenir de quelque chose ne soyez pas celui des hommes ! Non pas qu’ils soient mauvais et que vous seriez bonnes par nature… Mais parce que votre regard aux cœurs des luttes porte plus loin et va au delà de notre simple disposition à lever le poing contre l’injustice. Il suffit de suivre le chemin qu’emprunte les larmes d’une mère pour trouver, comprendre, que vous êtes l’indépassable présent de l’Humanité. Son salut !

Leo Artaud

Chroniqueur

crédits photos : Julien Royer et Leo Artaud

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