Macron avait pris une mesure donnant le ton de sa politique : diminuer de 5 euros les APL [aide personnalisée au logement], mesure validée par le Conseil d’État le 15 novembre 2018. Mais d’autres mesures pour « maintenir » les finances publiques sous les 3 % de déficit [critère dit de Maastricht] comme l’augmentation des taxes sur le gaz et l’électricité, décidées en 2018 viennent d’atteindre les locataires des HLM avec effets rétroactifs. Les moins taxé.es (autour de 46 €) au plus taxé.es (autour de 400 €), tous sont ému.es, mis.es en colère, s’organisant pour dénoncer ce racket après la période de confinement qui a vu nombre de locataires affronter des pertes de revenus.
La situation sociale dans les HLM est en train de devenir explosive. Le Collectif le Printemps Heureux, cherche a coaliser les mécontentements, à leur permettre une expression et propose des solutions pour annuler les effets de ces taxes de l’État Macronien qui d’un côté suppression de l’impôt sur les grandes fortunes, de l’autre taxation à outrance des personnes aux revenus les plus faibles, voire en dessous du seuil de pauvreté.
Hier devant le Conseil Départemental a eu lieu une manifestation avec des représentants de plusieurs groupes de HLM de Briançon, et un très grand nombre de groupes de HLM de Gap, Molines, Beauregard, les Cèdres, Super Gap,… Ambiance de dénonciation, d’expression de la colère, du désarroi, une émotion palpable parcourait l’assistance lorsque certain.es locataires expliquent l’état de leur logement, la vétusté, le froid, le non-déneigement, les moisissures, etc.. Heureusement, parfois, une situation ubuesque venait rompre la colère et l’angoisse, tel ce nouveau locataire, entré depuis 3 mois dans son logement et à qui l’office demande un rattrapage des taxes pour les années 2018 et 2019 !
Des pétitions ont été remises pour le Président du Conseil Départemental afin qu’il fasse adopter une subvention pour l’office HLM qui couvre le montant de ces taxes, (véritables dîmes au profit d’un État au service des ultra-riches) afin que les locataires soit libéré.es de ce fardeau. La préfète a aussi reçu les pétitions dénonçant la situation insupportable faite aux locataires des HLM. Les inégalités mises en relief par le mouvement des Gilets Jaunes, n’arrêtent pas de produire des effets désastreux. La nouveauté tient à la résistance qui s’organise, prise en charge par les locataires eux-mêmes.