Avant le confinement, 4 associations (Welcome, MAPEmonde, Cimade, Réseau Hospitalité) se réunissaient tous les mercredi après midi dans la salle municipale « Dum’art » pour accueillir les exilé.es. Ces « Goûters Papiers » avaient 2 buts : aider pour les papiers et être un lieu de rencontres conviviales et d’animations. Ils étaient précédés d’une réunion de mise en commun de l’actualité de l’accueil entre les 4 associations. Mais cette salle été incommode car elle ne permettait pas la confidentialité des entretiens et le bruit était infernal ! Elle a été fermée à cause de la pandémie. L’accueil a continué de se faire à la Pépinière durant les beaux jours.
Depuis quelque temps nous souhaitions disposer d’un lieu qui soit à nous et dans lequel on puisse, entre autre, disposer d’un centre de documentations et de ressources, d’un endroit où entreposer les dossiers et de pièces où l’on puisse accueillir les personnes exilé.es ou se réunir. C’est chose faite depuis une semaine : le Centre d’Accueil et de Ressources pour les Étrangers (CARE) vient de s’ouvrir.
Ce sont la MAPEmonde et la MJC qui ont porté ce projet qui a été financé en partie par la Fondation Riace (du nom du village italien qui a été un des premiers à accueillir dignement les exilé.es). Cette fondation a été créée en 2019 par Olivier Legrain (avec ses propres fonds d’abord puis rejoint pas des mécénats d’entreprises) pour aider à l’accueil inconditionnel des migrant.es. Il revendique « une action de mécénat pur et dur pour pallier les insuffisances de l’État. » Il rêve de créer des maisons de l’Hospitalité dans toute la France. Pour l’instant cet argent a servi à accompagner les initiatives d’associations dans les zones frontalières du Briançonnais et du Pays Basque. Autres projets de la Fondation : un lieu de vie à Paris pour les MNA à la rue, un centre d’accueil de jour et d’accompagnements psychologique pour les femmes exilé.es à Montreuil. Ces projets sont co-construits par les associations locales.
Ce petit local ne sera pas un lieu d’accueil collectif et donc nous espérons que nous pourrons bientôt retrouver des salles municipales ou associatives pour recommencer des accueils conviviaux des exilé.es qui sont bien isolé.es actuellement !
Cécile Leroux (du Réseau Hospitalité)