La bêtise de l’autorité municipale, les calculs médiocres d’une préfète absente, la conduite abjecte d’un huissier qui va être attaqué au pénal, ont conduit à cette manifestation de protestation contre l’action illégitime, inhumaine, de l’expulsion du Césaï et de soutien aux expulsé.es, migrant.es ou non.
Entre celles et ceux qui n’ont pas pu rester longtemps mais ont tenu à témoigner de leur soutien, celles et ceux qui sont resté.es tout le temps, 300 à 350 personnes sont venus dire leur émotions devant l’injustice qui frappe les ex du Césaï.
La nuit dernière, des personnes mal intentionné.es sont venu.es déranger et « agresser » les campeurs de la place Saint Arnoux. Il leur fallait une manifestation chaleureuse pour leur remonter le moral. Elle le fût. Les banderoles insistaient sur l’attitude antidémocratique du maire, sur l’illégalité de l’expulsion, sur l’égalité de toutes les personnes, migrantes ou non, l’absurdité des frontières
La présence policière, disproportionnée, ajoutait à la dramaturgie de cette manifestation. Surtout que les manifestants n’aillent pas au centre ville, dans le marché ! Elle a eu beau faire pour canaliser la manifestation, la police a été contournée, une première fois par les escaliers du passage de la Citadelle et une deuxième fois par la rue Doyenne. Finalement, il semble qu’elle ait du abandonner. Il faut dire que les manifestants n’étaient là que pour « manifester » pacifiquement leur besoin d’être accueillis avec humanité. Ils ont pu s’installer place Jean Marcelin. Avec une sono, des danseurs et des danseuses, ils ont égayé les personnes présentes. La bonne humeur malgré tout était victorieuse. La défense des expulsé.es et des exilé.es avait empli le centre ville de liberté et de dynamisme.
Une matinée de contrastes entre la joie et la volonté de vivre et les forces de la tristesse. Mais il est certain que Gap et son édile n’ont pas fini de se voir bousculer par les conséquences de cette expulsion injuste et illégale.
Correspondance collective
Un commentaire